Ma douce. Mon envolée.

Les journées passent et se ressemblent...Tellement de choses ont changé et j'ai parfois du mal à m'y faire, et à faire face à tout ça. C'est vrai que ça a été vraiment pourris cette année 2016, parce que entre ta mort, mon mec qui avait été déclaré schizophrène, papa qui a pété les plombs, et maman qui parfois est un peu perdue...J'ai le coeur lourd, ou plutôt je n'ai plus de coeur. Enfin juste pour te pleurer. C'est étrange comme sensation parce que je pense que j'ai tellement souffert d'un coup que je n'arrive plus à ''aimer'', à ''ressentir'', à avoir des sentiments. Et puis j'ai plus envie d'aimer, ça fait trop mal. J'ai du faire le deuil de mon mec malade, de toi, et d'un peu papa. Sans parler de mamie paulette avant toi, et de mes papis. Alors j'ai plus envie. Des deuils yen a trop eu. Et je sais même pas si ont peu appeler ça des deuils parce que parfois je réalise même pas. Je pense qu'inconsciemment je me protège pour ne pas tomber. 

Des fois je me dit que tu va revenir et que tes juste partie en vacance. Mais non. Tes pas là et tu ne sera plus jamais là. C'est comme ça la mort. On respire plus, on vie plus, on est mort. M.O.R.T.

L'autre soir j'ai même pas réussi à dormir parce que je t'imaginais dans un trou sous la terre. Enfin, plutôt ce qu'il reste de toi. C'est à dire des cendres, de la poussière. J'ai eu cette vision d'horreur. T'imaginer en dessous la terre, en dessous l'herbe, dans une ptite boîte. Ca m'a donné la nausée et l'envie de vomir. 

Mais bon quand je repense à tes derniers instants, ou tu te grattait la jambe, ou t'étais un peu agitée parce qu'on venait de te dire que t'allais mourir et que t'étais en colère, bah des fois je me dit que j'ai pas le droit d'aller mal. En plus quand j'y pense t'a vraiment fait un truc de fou, tu tes carrément débranché toute seule ! Un sacré caractère ! une sacré championne...

MA championne, la force même de la vie. Quel courage !

Je suis trop fière de toi.