Ma beauté. Il y a 1 an...

Il y a 1 an tu étais en trin de lutter pour respirer, pour vivre. Il y a 1 an je me souviens du regard de papa dans le mien, de cet appel pour nous dire que l'opération c'était mal passé et qu'il te transférait en réanimation. J'étais au travail et je me souviens que je ne réalisais pas bien la gravité de la situation. L'opération aurait du bien se passer, et tu aurais du rentrer à la maison avec nous, et il a fallut que tu fasse partit de ce petit pourcentage de personne qui ne résiste pas à ce genre d'opération...Toi qui était plutôt confiante de te faire opérer, tu avais emmener ton petit sac avec tes mots croisés, tes affaires de toilettes, et ta cigarette electronique ! Et puis plus les jours passaient et moins les médecins étaient confiants, pourtant toi tu luttais pour vivre, tu t'accrochait à la vie de toute tes forces, et ce qui était troublant c'est que tu étais là avec nous bien présente. Tu avais les yeux grand ouvert, et je pouvait te toucher les mains... C'était une situation horrible et en même temps j'étais heureuse de te savoir en vie. Bien vivante ! Dans les chambres d'à côté les gens luttaient aussi pour vivre, et parfois la vie les quittaient brusquement... Tout le monde s'affolaient, et puis la mort était là. Inévitable. Il y avait des jeunes, des vieux, un peu de tout. C'est un peu ça la réa. Un monde de fou. Tu étais tellement contente que l'on vienne te voir tout les jours, et malgré ce putain de tuyau dans ta bouche, tu souriais un peu quand même. Tu voulais nous parler aussi, mais à cause de ce tuyau tu ne pouvais pas nous parler... Alors on a tout essayé, même la tablette ! Mais bon la technologie c'était pas trop ton truc. Chaque jour on essayaient de croire à un miracle, et d'ailleurs on y croyaient parce que t'étais bien trop présente avec nous pour partir. Et puis les medecins ne se prononçaient même pas sur ta situation car eux mêmes ne savaient pas trop...Alors un jour ils ont essayé de te débrancher pour voir si tu arrivait à respirer seule et ce fut la catastrophe ! On savaient maintenant que c'était seulement la machine qui te maintenait en vie. Tu étais bien présente avec nous, tu bougeait de tout tes membres, tu nous regardait, tu pleurait aussi, tu étais là quoi ! Mais sans ce putain de tuyau dans ta bouche tu étais incapable de respirer... 

Retour à l'accueil